Quentin Loisel, Le Jules Verne*, Paris (7e) : Le parcours atypique d’un autodidacte

LE CHEF

335

Quentin Loisel, Le Jules Verne*, Paris (7e) : Le parcours atypique d’un autodidacte
© Pascal Morgenroth

C’est par des voies détournées que Quentin Loisel est arrivé au vin : l’univers des odeurs, l’amour du contact et la vie nocturne.


 


Né en Moselle d’un père militaire et d’une mère infirmière, rien ne prédisposait Quentin Loisel à se rapprocher du milieu du vin. Comme il le confie, « même le dimanche, il n’y avait pas chez nous de tradition de repas dominical avec une bonne bouteille ». Pourtant, dès l’âge de 8-9 ans, il s’intéresse aux parfums, qui lui procurent beaucoup d’émotions : il se rêve alors « nez ». À 11-12 ans, toujours à cause des odeurs, et notamment des berlingots, il imagine devenir confiseur. Et vers 16 ans, en commençant à goûter des fonds de verre, il découvre le lien entre senteurs et goûts. Sa vocation est presque née.
À 18 ans, il déménage avec ses parents dans la région bordelaise. C’est là qu’il découvre « le plaisir des grandes tablées où, le nez dans le verre, chacun parle de ce qu’il comprend du vin ». Cela lui révèle que le vin est un lien social. Or, d’un tempérament très liant, cela lui plaît. Il avoue même : « C’est en goûtant un château Haut-Marbuzet Duboscq que, ayant

Il reste 73% de l’article à lire

Pas encore abonné ? Abonnez-vous !

Vous êtes abonné ? Connectez-vous