Le 21 mai, la journaliste Nora Bouazzouni publiait aux Éditions Stock son nouvel ouvrage, « Violences en cuisine - une omerta à la française ».
Composé d’une cinquantaine de témoignages anonymes, ce livre est le fruit de plusieurs années d’enquête et d'entretiens (de 2020 à 2024). Sans citer de noms, elle décrit un climat malsain, des conditions de travail néfastes et des violences - physiques ou verbales. Ces violences, Nora Bouazzouni les replace dans un contexte historique : la première partie s’intéresse donc à la construction de la gastronomie au fil des siècles, et des mythes associés, avant de dresser un constat plus actuel.
Elle explique, en introduction de l’ouvrage : « La restauration (…) n’est pas un milieu comme les autres. Les violences de tous ordres y sont systémiques – économiques, racistes, physiques, psychologiques, homophobes, sexistes, sexuelles –, mais elles y sont surtout normalisées. La restauration, c’est l’apprentissage de la déshumanisation. »
Ce livre, nécessaire, contribue à faire évoluer les consciences, et souligne l’importance de mettre ces sujets au cœur de la gastronomie.
I.E.
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