« Pour être compétitive, la gastronomie française ne peut pas être élitiste »

LE CHEF

265

« Pour être compétitive, la gastronomie française ne peut pas être élitiste »

Voilà une figure qui symbolise bien le rayonnement de la gastronomie française à l’étranger. Jeune chef étoilé à l’Abbaye de la Bussière, Olivier Elzer a décidé de rejoindre Hong Kong en 2009. Après Le Pierre (le restaurant de Pierre Gagnaire) et l’Atelier de Joël Robuchon (triplement étoilé), l’Alsacien a ouvert Seasons, son propre restaurant qui a rapidement rencontré le succès. Rencontre avec un expatrié amoureux de son patrimoine gastronomique.Quelle est votre définition toute personnelle de la gastronomie française ?


Olivier Elzer : Je définis notre gastronomie comme un ensemble de valeurs englobant des terroirs, des traditions et un art de vivre. Sans oublier des produits exceptionnels ! Lors de mon arrivée à Hong Kong, je me souviens avoir fait déguster une poire à l’un de mes cuisiniers et il avait été ébahi par son goût. Tout en restant humble, il me paraît essentiel de respecter les goûts et le style français.
La gastronomie française évolue quotidiennement. Après 21 ans de métier, j’ai assisté à des changements importants comme celui déjeuner qui, à l’époque, s’étirait sur 2 ou 3 heures. Aujourd’hui, il faut satisfaire une clientèle en 45 minutes et leur offrir une cuisine plus légère et plus portée sur les légumes. Un chef doit être compétitif et réactif par rapport aux évolutions du marché tout en respectant les valeurs de la gastronomie française et en affinant


Il reste 82% de l’article à lire

Pas encore abonné ? Abonnez-vous !

Vous êtes abonné ? Connectez-vous