« La jeune génération a conscience de jouer un rôle nouveau dans la société, celui de cuisinier-citoyen »

LE CHEF

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Il se dit plus poète que technicien. Et on le croit sur parole. Olivier Roellinger est un cuisinier humaniste qui rêve d’un monde culinaire plus responsable et parfaitement équitable. De Cancale, où il a créé un véritable art de vivre au sein des Maisons de Bricourt, il nous livre ici sa vision pleine d’optimisme du métier et des jeunes générations.Le paysage culinaire mondial est en perpétuel mouvement. Des pays émergent comme le Pérou ou la Corée du Sud. Et la France dans tout ça ?


Avant, on ne parlait que du Japon et de l’Italie mais, depuis quelques années, de nombreux pays ont compris que la culture culinaire était un vecteur essentiel du rayonnement à l’international. C’est une chance pour l’humanité que ces régions se révèlent, car elles renouvellent nos habitudes alimentaires et nous font découvrir de nouveaux légumes, champignons et autres…


Et la France dans tout ça ? Elle paraît craintive pour deux raisons. Tout d’abord, elle a peur de la concurrence et de s’ouvrir sur ce monde-là. Or, la France est un modèle pour tout le monde et c’est son rôle de révéler la diversité mondiale. L’autre crainte se joue sur la barrière de la langue anglaise. Aujourd’hui, les chefs doivent comprendre qu’elle est indispensable pour parfaitement s’intégrer dans ce nouveau paysage. Pensez-vous que Louis XIV pouvait imaginer que le modèle français allait devenir trois siècles


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