Le chef des cuisines du Bristol, à Paris, est une figure emblématique du patrimoine gastronomique français qui cultive la modestie. Lors du récent sondage organisé par le magazine Le Chef, le triple étoilé est apparu dans le Top 10 des 100 chefs au monde qui incarnent au mieux les valeurs de la profession, qui proposent une cuisine incontournable et chez qui il faut avoir été. « C’est flatteur mais, ce qui compte, c’est de me remettre en question tous les matins et créer de nouveaux plats. » C’est cela, Éric Frechon.Quelle est votre définition toute personnelle de la gastronomie ?
Éric Frechon : Tout simplement, la gastronomie est le reflet de la cuisine française à travers le monde. Elle ne peut exister qu’avec le travail des producteurs, qui fournissent les meilleurs produits, et des écoles de formation, qui préparent les futurs grands chefs. Grâce à ce personnel qualifié, nous faisons en sorte de faire rayonner notre gastronomie aux quatre coins de la planète.
Quel regard portez-vous sur la gastronomie française dans le paysage culinaire mondial ?
E.F. : Pour moi, même si cela peut paraître chauvin, elle a toujours été la plus performante. On a beau la critiquer mais lorsqu’on voyage à l’étranger, on constate la chance d’avoir des produits exceptionnels avec une telle diversité. 
Ce n’est pas un hasard
