« Il y a de plus en plus de restaurants d’apparence, pas d’“essence” »

LE CHEF

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Avec lui, la passion se décline sous toutes les formes et à chaque instant d’une journée qui débute à l’aube et qui termine jusqu’à son dernier souffle. Bruno Cirino est un puriste du goût, un poète de l’assiette qui s’engage pleinement dans son métier d’artisan. Paroles d’un chef qui place l’exemplarité au sommet de son art.Quelle est votre définition toute personnelle de la gastronomie française ?


C’est tout d’abord l’art du bien manger, la superposition miraculeuse d’un vin et d’un mets. La gastronomie française, c’est également un ensemble de plats construits par notre identité et nos ambassadeurs de nos cultures, vivants et épanouis par leur terroir, par les saisons, qui parlent et vibrent de leurs odeurs, de leurs saveurs. Notre gastronomie, c’est la représentation de la nature, au sens le plus pur.


Le paysage culinaire mondial est en pleine mutation. La France arrive-t-elle encore à jouer un rôle majeur ?


Pourquoi « encore » ? Les Français ont créé la gastronomie. Cette dernière est devenue une norme, un modèle universel ! Même si un monde s’est créé autour d’elle, la France touche à l’essentiel, et les Français à la grâce, par une conscience collective de leur gastronomie. Notre avenir, c’est notre histoire et nos terroirs, à nous de les valoriser et de les préserver.


Aujourd’hui, il n’y aurait pas de grand


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