La grenouille, des marais à l’assiette

LE CHEF

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Qu’elle soit verte (Rainette) ou rousse (Rana Temporaria), la grenouille est associée à notre patrimoine culinaire. Une tradition qui a traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui, et ce malgré les importations de plus en plus importantes de ces amphibiens…


Malgré l’aura dont nos grandes tables bénéficient, une drôle de réputation nous colle à la peau : celle d’indécrottables mangeurs de cuisses de grenouilles. Les Anglais nous ont même affublés d’un surnom à la résistance tenace, les Froggies (de l’anglais « frog », soit « grenouille », ndlr). Un habile renversement de situation puisqu’il a été démontré que nos voisins d’outre-Manche, tout comme les Allemands et les


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Italiens, s’en délectaient bien avant que nous n’en consommâmes. L’écrivain Alexandre Dumas le révéla dans son Grand dictionnaire de cuisine. Des fouilles entreprises par des archéologues britanniques ont depuis corroboré ses dires. Ainsi, des os de grenouilles remontant à plus de 8 000 ans ont été découverts en Angleterre, alors que le célèbre batracien ne serait apparu sur les cartes des restaurants français qu’au XIIe siècle…
La grenouille est aujourd’hui associée à notre art culinaire et certains grands chefs en ont même fait l’un de leurs mets de prédilection, à l’image de Bernard Loiseau avec ses jambonnettes de grenouilles à la purée d’ail et au jus de persil. L’établissement du chef triplement


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