Au 3ᵉ trimestre 2025, les défaillances dans la restauration traditionnelle bondissent encore de près de 10 % par rapport au troisième trimestre 2024, selon Altares. Après une hausse de +20 % au trimestre précédent, le secteur cumule 5 419 défaillances depuis janvier, soit +9,3 % sur un an.
Les débits de boissons ne sont pas épargnés (avec une hausse de 9,6 % des défaillances). Seule la restauration rapide résiste, avec un recul de 5 % des défaillances. « Alors que 2024 était déjà difficile, la restauration risque de battre un nouveau record », alerte Catherine Quérard, présidente du GHR.
Selon l’Insee, 61 % des Français ont réduit leurs dépenses de restauration, sur fond de pouvoir d’achat en berne et d’un taux d’épargne record (18,9 % au 2ᵉ trimestre 2025, d’après la Banque de France).
Autre signe d’alerte : deux tiers des entreprises défaillantes finissent en liquidation. Catherine Quérard appelle le gouvernement à garantir stabilité fiscale et visibilité, dénonçant les mesures du projet de loi de finances 2026 – suppression de l’exonération des pourboires et taxation des avantages salariés – qui, selon elle, « ne valorisent ni le travail ni le pouvoir d’achat ».