À l’occasion de son premier événement organisé à Paris le 24 novembre, Lightspeed a dévoilé ses innovations technologiques à destination des restaurateurs. Fondée en 2005 à Montréal (Canada), l’entreprise déploie un logiciel de caisse et de gestion de salle pour les restaurants. Cotée en bourse, elle revendique 50 000 clients restaurateurs, dont 5 000 en France, où elle s’est implantée en 2021. Elle emploie aujourd'hui 120 personnes dans l’Hexagone, « un marché important pour notre croissance », estime Dax Dasilva, son PDG. Parmi les tendances qui se dessinent, le déploiement du pourboire sur les terminaux de paiement des tables gastronomiques, confie Dax Dasilva, ouvrant la voie à un changement de mentalité de la clientèle française. À titre de comparaison, au Benelux, 35% de ses clients sont des étoilés Michelin, indique Emine Youssef, directeur pour l’Europe de l’Ouest.
L’entreprise de food tech prend aujourd’hui le virage de l’intelligence artificielle (IA) : avec Benchmarks and Trends, un algorithme permettra aux gérants de comparer en temps réel la performance de leur restaurant avec des établissements similaires dans leur zone géographique. « C’est un réel game changer pour optimiser son restaurant et sa grille tarifaire et tirer son épingle du jeu », annonce JD Saint-Martin, président de Lightspeed. L’outil compare les revenus, les commandes de plats et de boissons, les recettes tendances et la gestion du personnel. Les indicateurs seront affinés dans les prochains mois.
Obtenir de l'information sur les convives
Autre nouveauté : la fonction Lightspeed AI permettra aux restaurateurs de poser des questions à une IA, par exemple pour analyser leurs revenus : « une première étape pour intégrer de l’IA à leur business », estime Caroline Lemarchand, directrice des partenariats.
Lightspeed est compatible avec plus de 200 plateformes de réservation, dont TheFork, le gérant pouvant sélectionner les plus pertinents pour lui dans un hub. « Nous cherchons toujours plus de partenaires pour que les restaurateurs aient une expérience riche et adaptée à leur région. »
Le nouveau système Lightspeed Reservations ne rentre pas en concurrence directe avec les outils du marché selon Dax Dasilva. « Notre système cible plutôt les restaurants déjà connus. » « Un objectif majeur de Lightspeed Reservations est d’aller chercher l’information-clé sur vos convives de la façon la moins invasive possible », explique JD Saint-Martin. Ce processus rappelle notamment aux serveurs les commandes précédentes des clients, pour leur offrir une expérience plus personnalisée. En salle, la fonction Tempo informe sur les tables plus rapides ou plus lentes, ainsi que sur la cadence des verres et assiettes à réclamer afin que « chaque serveur adapte son rythme », éclaire JD Saint-Martin.
107 millions de dollars avancés
Dax Dasilva a également détaillé au magazine Le Chef son dispositif très innovant Lightspeed Capital : un système d’avance de fonds qui permet aux restaurateurs d’anticiper de grosses commandes avant la saison haute ou de financer de petits travaux, sans recourir au prêt bancaire. En moyenne, les sommes empruntées sont remboursées en 6 à 8 mois. « Ça reste une petite partie de notre business, moins de 10% de notre chiffre d’affaires, mais c’est un des marchés qui croît le plus vite, précise le PDG. Nous avons remarqué que ça aide la croissance des entreprises et que ça crée une forte loyauté entre les restaurants et Lightspeed. Nous sommes vraiment partenaires. » Au 30 septembre, Lightspeed avait avancé 107 millions de dollars dans le monde à l’aide de ce dispositif.
T.L.B.
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