Enfin, nous voyons le bout du tunnel ! Du moins, tout est mis en œuvre pour que cette lumière d’espoir ne fléchisse pas… La saison d’été a marqué une reprise réelle, voire historique dans les régions touristiques. Les Français avaient hâte de se

retrouver autour de vos tables et cela s’est ressenti. Pour autant, vous les professionnels n’avez pas toujours eu les moyens humains de les satisfaire.
En effet, beaucoup de salariés manquent à l’appel et le défi de cette rentrée est bien celui de pérenniser les équipes. 110 000 employés de la restauration ont quitté le secteur depuis mars 2020, pour se reconvertir ou repenser leur métier et cela doit pousser à la réflexion. Où sont-ils passés ? Que font-ils ? Pourquoi ont-ils quitté les restaurants ? Souvent, les raisons sont connues depuis longtemps : rythme effréné, horaires importants, salaires insuffisants. Le Covid a de plus mis en lumière un besoin de « qualité de vie » encore plus fort qu’avant la crise. Dans ces pages, le chef doublement étoilé Serge Vieira le confirme : « l’enjeu est de retrouver un équilibre en vie personnelle et professionnelle. » Et vous êtes de plus en plus nombreux à considérer le sujet avec grand sérieux, à faire de plus en plus attention au bien-être de vos équipes et à ajuster leurs horaires de travail à leurs besoins personnels. Parmi les initiatives entendues ici et là, certaines font leur place et il n’est pas seulement question de rémunération. Adaptation des horaires à la situation familiale, diminution du nombre de services et réduction des jours d’ouverture, prise de participation des salariés dans le capital de l’entreprise, solutions de logement pour les équipes, valorisation des postes, ou encore activités en dehors du cadre de travail… L’heure est à l’optimisme. Il s’agit de souligner les actions qui marchent et de peu à peu, évincer celles qui font fuir.
Après presque deux ans de crise, il est temps de construire ce fameux « monde d’après », qui pour la restauration, devra être bâti sur la notion d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.
Anne Luzin