La distribution hors-domicile, un secteur entre « incertitude, volatilité et adaptation » selon Food Service Vision

La distribution hors-domicile, un secteur entre « incertitude, volatilité et adaptation » selon Food Service Vision

Particulièrement touché par la crise sanitaire, le secteur de la distribution hors-domicile affronte aujourd’hui de nouveaux défis. Telles sont les conclusions dressées par Food Service Vision dans l’édition 2022 de sa Revue Business Distribution publiée début juin.
Celle-ci fait état d’une perte de CA de plus de 3 milliards d’euros pour le secteur entre 2019 et 2021. L’an dernier, ce CA s’est redressé de 13 %, tiré par la performance des réseaux de boulangerie et les cash & carry.
Par ailleurs, les 5 leaders du secteur (Metro, Groupe Pomona, Transgourmet, France Frais et C10) ont accru leur part de marché à 58,6 % contre 57,2 % en 2019. « Pour autant, le secteur reste assez fragmenté, avec 18 acteurs qui représentent entre 1 et 6 % du marché », révèle l’étude.
Celle-ci note également l’arrivée de nouveaux acteurs : des distributeurs mettant l’accent sur le local, les produits vegan ou des solutions se positionnant comme intermédiaires entre les restaurateurs et leurs fournisseurs.
Dans le même temps, les gammes s’élargissent en favorisant de plus en plus les produits labellisés, l’origine France, le bio, les AOP…
Les distributeurs investissent aussi les canaux de la livraison et de la vente à emporter en intégrant à leurs catalogues des produits et préparations destinés à la restauration rapide et au snacking.
En outre, les démarches RSE s’accentuent, du sourcing des produits à la gestion des ressources humaines en passant par la logistique et la gestion des déchets.


Problématique majeure : la hausse des prix


La préoccupation centrale demeure toutefois la hausse des prix, Food Service Vision estimant à 12,3 % la progression des tarifs généraux des distributeurs à fin juin 2022 (contre 4,4 % à la même période de 2021).
Si toutes les catégories sont concernées, 5 enregistrent des hausses avoisinant ou dépassant les 20 % : les sucres (+28,6 %), les pâtes alimentaires (+25,2 %), les confitures et fruits au sirop (+22,4 %), les fruits et légumes secs (+20,1 %), les farines, fécules et semoules (+19,9 %).
« Au cœur de la filière restauration, la distribution structurée a fait preuve de résilience et de capacité d’adaptation tout au long de la crise sanitaire. Elle a su adopter des stratégies d’offres plus responsables, plus locales, plus durables, intégrer de nouveaux services pour repartir à la conquête de ses clients professionnels. La reprise nette des ventes en 2022 s’inscrit dans un contexte économique modifié de façon spectaculaire, avec une accélération forte de l’inflation. Cette nouvelle donnée est le défi le plus important à relever et, plus que jamais, la compréhension de la distribution doit être au cœur des approches de tous les acteurs de la filière », déclare François Blouin, président fondateur de Food Service Vision.


M.B.

 


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