Avec la crise du Covid pour toile de fond, bon nombre de chefs ont le « blues » du recrutement. Difficultés à trouver des candidats, à les fidéliser, à faire face à leurs attentes, concurrence accrue entre établissements pour les meilleurs profils… Cette situation est-elle le résultat de décennies de conditions de travail difficiles ou d’une épiphanie post-crise sanitaire ? Éléments de réponse avec un panel de chefs et d’experts.
Dans les débats, la jeune génération est souvent pointée du doigt. Manque de motivation, attentes irréalistes, départ à la
première insatisfaction sont autant de griefs qui font bruisser le monde de la gastronomie. Les comparaisons entre classes d’âge vont bon train, les cuisiniers ayant par le passé accepté – et parfois enduré –des conditions de travail difficiles. La situation actuelle a certes connu une accélération liée au Covid et aux nouvelles habitudes de vie, mais elle est aussi le produit de décennies d’un mal-être latent. Combinées à un changement de mentalité de la société, cela rend désormais inacceptable ce qui était auparavant la norme. Arnaud Lallement, chef propriétaire de L’Assiette Champenoise*** (Tinqueux – 51) le confirme : « Ma génération allait travailler dans les grandes maisons pour se former et préparer son avenir. Quoi qu’il en
Il reste 95% de l’article à lire
Pas encore abonné ? Abonnez-vous !
Vous êtes abonné ? Connectez-vous
Accédez à l’ensemble des articles de Lechef à partir de 65€
Créer un compte
