Si le contexte sanitaire et économique met à mal la période des fêtes de fin d’année, il n’empêche pas les pâtissiers de nous montrer leur créativité. Car c’est bel et bien de gourmandise – synonyme de réconfort – dont chacun a besoin ces derniers temps. Les chefs ont entendu le message, et ont travaillé sur des bûches 2020 aux saveurs douces, sucrées et, pour la plupart, chocolatées. La petite fève exotique, star de tous les desserts, est en effet érigée au rang de reine de Noël cette année. Surmontée de griottes ou renfermant des brisures de marrons comme au Bristol, en mousse délicate, en crémeux au lait avec la toute première bûche du restaurant Paul Bocuse (« Nuances ») par Benoit Charvet : le chocolat est partout. Ses saveurs identifiables et réconfortantes au possible permettent non seulement aux pâtissiers de révéler leur maîtrise d’une matière compliquée à travailler, et aux gourmands, de retrouver des repères, souvent manquants en la période actuelle. Légères et aériennes, comptant nombre de délicats inserts, les bûches 2020 confirment cette année encore la technicité et le savoir-faire des chefs pâtissiers. Mais elles opèrent également de véritables « retours en enfance » au travers de réalisations dignes des univers les plus féériques et imaginaires. Des mondes enchantés notamment célébrés par Eddie Benghanem (bûche « Il était une fois » au Trianon Palace Versailles), Angelo Musa et Alexandre Dufeu (« Sous le sapin » au Plaza Athénée) Matthieu
