
Au Taillevent**, Thomas Millet compose une carte entre héritage et ouverture d’esprit, grands crus iconiques et signatures modestes. Issu d’un parcours nourri par les lettres et l’art, il insuffle une approche intuitive de la sommellerie, centrée sur l’émotion, le dialogue et l’instant partagé.
Fondé en 1946, Le Taillevent** occupe une place à part dans le paysage gastronomique parisien. La maison est célèbre pour sa cave exceptionnelle de près de 4 000 références – inscrites à la carte –, incluant des bouteilles parmi les plus prisées au monde. Dans ce décor aux boiseries imposantes et à l’élégance sans faille, Thomas Millet, 29 ans, dirige la sommellerie depuis plus de deux ans. Sans formation ni grandes expériences, mais animé d’une passion fulgurante, il incarne un pari audacieux pour une institution de ce rang. « Mon profil atypique a séduit Paul Robineau, le directeur vins et spiritueux du groupe Gardinier. » Issu d’un milieu littéraire, et habité par le cinéma, le théâtre, l’opéra, le langage de Thomas est sans doute plus proche de celui de ses clients que de celui d’un sommelier au parcours traditionnel. « Aujourd’hui, je fais le lien entre les deux postures, et je trouve ce rôle fascinant. »
À la croisée
des générations
Derrière les nappes immaculées et les costumes-cravates impeccables, l’atmosphère du Taillevent déjoue vite les attentes. L’ambiance en salle, vivante, parfois même « canaille », fait écho à celle d’une « brasserie trois étoiles » –
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