C’est au Suquet, fief de sa famille, que nous reçoit Sébastien Bras. Troisième génération d’une famille toujours en avance sur son temps, il concilie encore aujourd’hui projets, développement et profond respect de la terre.
Vous dites : « On ne peut pas être avant d’avoir été. » Quel est selon vous le secret d’une transmission réussie ?
Sébastien Bras : Très tôt, mon père a eu conscience de cet enjeu de transmission et a mis le sujet sur la table avec un programme, une organisation qui devaient se faire assez rapidement pour me permettre d’exister en tant que Sébastien et ne pas rester le « fils de » toute ma carrière. Je lui en suis reconnaissant, parce qu’il nous a laissé la place, à Véronique, mon épouse, et moi. Très concrètement, il a organisé le déménagement de son bureau qui était ici, au cœur de la cuisine. Un jour, il m’a convoqué et m’a dit : « À telle date, je déménage mon bureau et cela deviendra le tien. » C’était symbolique,
et c’était aussi pour les équipes.
Comment avez-vous géré la période de transition ?
S.B. : Pendant une période, il y avait cette direction à deux têtes, d’autant plus qu’il y avait aussi ma mère et Véronique, mais aussi la mémé Bras et le grand-père quelques années auparavant, donc cela faisait pas
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