
Héritier d’une histoire peu commune, le domaine Martelet de Cherisey s’étend sur les terres de Blagny. Depuis 20 ans, Laurent Martelet et son épouse ont repris le vignoble, avec un œil à la fois amoureux et empirique face à cette plante fascinante qu’est la vigne. Rencontre avec Laurent Martelet, un cultivateur qui garde à cœur le respect de la nature et des terroirs.
Dès le XIIe siècle, des documents mentionnent la donation de la grange de Blagny et de ses pieds de vigne aux moines de Mézières. Les pieds sont exploités par les religieux jusqu’à la Révolution. Les ancêtres d’Hélène Martelet en font l’acquisition en 1802. À compter de la Seconde Guerre mondiale, le vignoble est cultivé par des vignerons : l’intégralité des moûts est alors partagée sous le pressoir. Cette situation perdure jusqu’en 1996, lorsque Laurent Martelet et sa femme Hélène mettent en place le projet de reprise. « Un projet délicat, explique Laurent Martelet, qui s’est déroulé sur plus de vingt ans. » Compromis et diplomatie ont eu raison des difficultés : depuis la fin des vendanges 2017, tous les pieds ont été repris et le vignoble a même été développé.
Comprendre le système bourguignon
Si Laurent Martelet n’est pas un enfant du pays, l’homme est ingénieur agricole de formation et a longtemps enseigné. « J’ai toujours été dévoré par le démon de la pratique », avoue-t-il. La reprise du