
Est-ce parce que Marion Cirino est musicienne de métier, qu’elle puise dans ses racines bourguignonnes un attachement si particulier à la terre, qu’elle voit l’intime et l’essence dans la cuisine de son mari, que sa relation au vin est dès l’origine si particulière ? Passionnante et passionnée, elle n’a de cesse d’entretenir et de transmettre cet amour, à cœur ouvert.Quand on lui demande de raconter son parcours de vie, c’est la musique qui vient en premier à l’esprit de Marion Cirino, sommelière à l’Hostellerie Jérôme à la Turbie. « Elle domine et m’a toujours accompagnée », confie-t-elle. « Très tôt, j’ai joué du piano puis de la harpe. Musicienne a été mon premier métier. » Une passion qui lui a conféré une « habitude de rigueur et de travail » au quotidien. « La musique stimule aussi une certaine mélancolie, une perméabilité extrême à ce qui vous entoure. » Chez elle les souvenirs liés au vin et à la cuisine s’enracinent profondément. « Ils constituent mon histoire intime et la relation charnelle à mes parents, ancrés en Bourgogne, ma terre natale. J’ai toujours été gourmande et fascinée par le vin. La cuisine d’une famille, c’est un lieu où l’on oublie le temps, où l’on échange, autour d’un plat, d’un verre de vin, dans les odeurs et le bruit, la couleur et la chaleur du feu, avec des mains qui s’affairent. C’est le triomphe de la vie. Cela tisse des complicités, déclenche du partage, du