Pour obtenir un éclairage parfait, il n’existe pas de recette miracle. Il est cependant nécessaire de prendre sérieusement en compte ce paramètre, afin de ne pas faire fuir la clientèle. L’essentiel reste de conserver avant tout une impression de cohérence avec la cuisine.
« Je déteste manger dans des restaurants où je ne distingue pas ce qu’il y a dans mon assiette. Je ne supporte pas ça », assène Clément Bouvier. De fait, malgré l’éclairage à la bougie et les 360 arbres plantés dans la salle de son restaurant Ursus à Tignes (73), difficile de ne pas remarquer les créations du chef. L’atmosphère de clairière met l’accent sur la table, et uniquement celle-ci. « L’objectif est d’abord de focaliser l’attention des convives sur leur plat, puis de faire en sorte que chaque table se sente unique et seule dans ce travail de lumière intimiste, quand tous les réglages sont parfaitement au point », expliquent Isabelle Chapuis-Martinez et Etienne Martinez de l’agence ICMArchitectures à l’origine de la mise en scène.
Si l’ambiance est tout autre au Clos des Sens de Laurent Petit à Annecy-le-Vieux (74), l’effet recherché par les deux architectes est le même. « Le client passe d’abord par un accueil lumineux, puis par un sas gris avec juste un éclairage au sol. L’œil s’habitue ainsi progressivement. » Vient ensuite le tour de la salle où la seule lumière provient de panneaux de bois rétroéclairés
