Jean-Luc Naret a connu le guide Michelin tout jeune lorsqu’il lisait cet ouvrage que son père, cadre dans les assurances, avait toujours avec lui. Le monde des palaces, par son luxe et son style incomparable, l’interpella. Et en faisant l’école hôtelière de Paris, il avait déjà l’objectif de devenir le directeur d’une de ces institutions. Après l’année obligée en Angleterre, il effectua son service militaire dans les services voyages de la présidence de la République. Son premier véritable poste lui donna l’opportunité de se révéler : à l’Orient Express, il devint assez rapidement, et donc tout jeune, directeur de train. Il put ainsi tester ses capacités de décisions autonomes dans des situations délicates, ce qui lui donna une maturité importante pour son âge. Après deux ans, il se retrouvera le numéro deux de l’hôtel du Lagon à Bora Bora avec une clientèle essentiellement américaine. Il commença à mettre au point des idées d’amélioration du produit hôtelier haut de gamme en repensant les petits-déjeuners. Après cette expérience, il pouvait accéder à son but : une place de dirigeant dans un palace parisien. A 25 ans, il fut nommé sous-directeur du Bristol. Il était jeune et se trouvait dans un haut lieu de l’hôtellerie de luxe à l’ancienne. Durant quatre ans, il s’évertua à y semer les germes de la modernité. Sa première analyse concerna la clientèle faite de gens âgés qui venaient pour des périodes longues : catégorie de clients forcément
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