Les chefs le savent déjà, une bonne animation, avec de l’enthousiasme et des supports pédagogiques adéquats, peut contribuer à l’éducation au goût des enfants. Une étude pluridisciplinaire orchestrée par Pascal Schlich, directeur de recherche au Centre européen des sciences du goût (CESG) basé à Dijon, a voulu en savoir plus sur le lien entre l’éducation et la perception sensorielle. Aussi, un programme EduSens, structuré en trois expériences, mené avec le partenariat de l’Institut du goût, basé à Paris, a testé successivement l’effet d’une éducation sensorielle dispensée en classe (Les Classes du Goût mené en 2005-2006), en restaurant scolaire (Les Restos du Goût en 2006-2007) et enfin, à la maison. Cette dernière expérience, appelée Les Familles du Goût, a été menée en 2008. Les deux précédentes études avaient confirmé le rôle de l’éducation au goût qui modifie effectivement les comportements. Elles ont mis en évidence en parallèle la nécessité de prolonger cette éducation sur le long terme car l’effet de rémanence n’est pas assuré. La troisième opération a montré via des ateliers du goût qui ont été organisés sur la base de duos parents-enfants (trois ou quatre à chaque fois) avec la présence d’un chef, que pratiquer ensemble la cuisine suscitait l’envie et le plaisir lié à l’acte culinaire. Un manuel pédagogique relatif à l’opération «Les Restos du Goût» est en cours de réalisation. Il devrait paraître à la fin 2009.
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