Je pense qu’il faut se fonder sur le raisonnement scientifique et une expérimentation rigoureuse codifiée. En France, nous disposons d’un paramètre qui offre un remarquable coefficient de sécurité : la dose journalière admissible. Pour l’établir, les scientifiques ont pris soin de diviser par 100 la plus petite dose sans effets. La maîtrise du risque est possible. Preuve en a été faite avec l’allergène de la noix du Brésil transféré dans un soja transgénique en même temps que la protéine d’albumine qui en était porteuse. Des techniques in vitro l’ont mis en évidence et le soja en question n’a pu être commercialisé. Si les risques sont strictement évalués lors de l’introduction d’un gène dans une plante, il n’y a pas de raison de refuser en bloc toute innovation de la biotechnologie.
Je pense qu’en développant la culture des plantes transgéniques, on diminuera l’utilisation des pesticides. Ce sont, avec les mycotoxines qui se développent à partir des moisissures, un véritable fléau pour la santé publique. Il faut rappeler la toxicité des pesticides, nom générique qui englobe herbicides, insecticides, anti-fongiques et autres xénobiotiques. A long terme, leur présence dans l’alimentation humaine au bout de la chaîne trophique est non négligeable.