Mathieu Labonne, expert carbone au CEA de Saclay, travaille sur le projet «Territoire durable» pour le développement de circuits courts à destination de la restauration collective du Pays de Saclay. L’étude de faisabilité qu’il est en train de mener se fait sous la tutelle de l’Amap (Association de maintien pour l’agriculture paysanne) des Jardins de Ceres et elle est financée par le conseil général de l’Essonne. La première partie de cette étude, le recensement de l’offre et de la demande, est loin d’être concluante. Il n’y a qu’une dizaine d’agriculteurs viables dans la zone pour le projet. D’où le constat de Mathieu Labonne d’un discours contradictoire des élus qui veulent des produits locaux, et dans le même temps, qui font supprimer des terres agricoles. Mathieu Labonne devra ensuite émettre différents scénarios qui mettront en balance, les bilans carbone, les coûts et gains économiques, les emplois, afin de faciliter les choix. A l’heure actuelle, ce qui semble crédible, c’est «l’installation d’un ou de deux maraîchages bio et d’une filière locale de pain qui pourrait être bio», c’est-à-dire pas grand-chose au regard des trois millions de repas/an que consomme la restauration collective locale. Si la demande est présente, l’offre attend des certitudes pour se développer en bio d’où la proposition de Mathieu Labonne de mettre en place une «gouvernance de territoire sur ces questions d’agriculture».
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