Une quinzaine de chercheurs, plus de 500 familles interrogées, quelque 1 500 entretiens menés sur trois ans… Le travail de recherche conduit par l’Ocha (Observatoire Cniel des habitudes alimentaires) avec deux laboratoires du CNRS (Alsace, PACA) et l’ANR (Agence nationale de la recherche), devrait par son ampleur et sa richesse être très instructif sur la consommation, les discours et les comportements des jeunes. Les 12 et 13 octobre, la Cité Internationale à Paris va accueillir un colloque sur ces «Alimentations Adolescentes», complété par un ouvrage sur le sujet. «Au-delà des idées reçues des adultes, les résultats de cette recherche suggèrent de regarder ces jeunes comme des mangeurs qui entendent les discours sur le bien et le bon manger, réfléchissent à ce qu’ils mangent, connaissent les normes, négocient avec, ne sont pas dupes des écarts entre leurs discours et leurs comportements», indique l’Ocha.
Pour avoir un panorama le plus complet possible, les chercheurs (anthropologues, sociologues, anthropobiologistes… ) ont travaillé avec les jeunes de 12 à 19 ans, mais aussi leur entourage, des parents aux animateurs, en passant par les personnels scolaires. Le contexte est protéiforme : déstructuration des repas, progression de l’obésité, PNNS et messages nutritionnels…
Choix et métissages
La première journée aura pour thème «Le rapport aux aliments et au corps», avec des interventions sur les Goûts et dégoûts (représentation des aliments chez les adolescents, l’exemple des légumes et des produits laitiers), Le corps, le gras et l’esthétique corporelle (corps des