Il y avait foule en novembre 1989 lors de l’inauguration de la plus grande Bibliothèque Culinaire d’Europe. Les représentants des ministres et les notables de l’APACT (Association du patrimoine culinaire et des arts de la table) avaient fait le déplacement en grande pompe au Château de Grignon dans les Yvelines.
Tout le monde félicitait le grand pâtissier, Serge G. Sender, collectionneur hors pair, qui avait accumulé 7 000 livres dont certains très précieux. Il avait refusé de vendre son trésor à un collectionneur japonais qui lui en proposait 6 millions de francs et avait préféré le léguer à l’APACT. En contrepartie, il devenait salarié de l’APACT avec une rente mensuelle de 11 000 F et une assurance vie pour son épouse et son jeune fils. Il devait continuer à gérer cette bibliothèque qu’il connaît en détail.
Mais l’APACT, en 1994, se trouve mise en liquidation judiciaire du fait de déficits répétés que l’ont amené à un passif de 3 MF. Les apparatchiks de l’APACT, qui discutaient à perte de vue dans des réunions où prévalaient des intérêts étrangers à la profession, ont-ils dépensé trop d’argent, sans estimer les recettes nécessaires ? On peut polémiquer à l’infini. Mais le résultat de cet échec fut que Serge G. Sender fut proprement lésé. Plus de rente ni de salaire. Les millions de la bibliothèque vont servir à payer le passif. Serge G. Sender, lui, essaya dès 1994 de