C’est le buzz du moment. Il fallait un accident pour que toute la presse parle des «apéros urbains géants». Cela fait pourtant plusieurs années que jeunes et moins jeunes se retrouvent au centre des villes françaises, dans des parcs, devant des monuments ou dans des gares, pour faire la fête avec un peu d’alcool. Des milliers de jeunes alcoolisés au milieu d’une ville… danger pour les riverains ? Des milliers de jeunes qui boivent et font la fête, librement et gratuitement, en pleine rue… menace pour les restaurants, les bars, les brasseries et les boîtes de nuit ?
Nous pensons plutôt que ces apéros géants sont une nouvelle forme de festivité, et qu’il est possible de les accueillir à bras ouverts et d’en saisir les opportunités. En janvier nous réalisions notre dossier sur «les communautés virtuelles» en démontrant pourquoi il était judicieux de s’y intéresser. C’est par ces communautés (Facebook, OnVaSortir, Couchsurfing… ) que s’organisent ces rassemblements puisqu’elles permettent de communiquer auprès d’un nombre incroyable de personnes en un temps record.
Il semble difficile d’aller à l’encontre de tout cela, à l’encontre d’une jeunesse tournée vers la fête et le partage. De tels rassemblements doivent plutôt être acceptés et contrôlés. Certaines villes l’ont compris, à l’instar de Metz où s’organisera un «grand apéro» le 21 juin. Lancé sur Facebook, l’événement a réuni 2 543 personnes l’an dernier sans un seul problème. Il sera cette année coorganisé par trois associations, dont