Cette Commission, présentée par le Président de la République au mois d’octobre, est chargée des problèmes de prévention, de dépistage et de prise en charge de l’obésité, écartés de la Loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) ou Loi Bachelot. En nommant Anne de Danne, déléguée générale de la Fondation Wyeth pour la santé de l’enfant et de l’adolescent, à la présidence de la Commission, Nicolas Sarkozy a rappelé le renforcement nécessaire de cet «enjeu majeur de santé publique».
Le surpoids touche, selon les études, 32 % de la population adulte et 17 % des enfants, l’obésité respectivement 13 à 17% et 3,5 %. Il a souligné les progrès apportés dans le cadre du PPNS 1 (2001-2005) et du PNNS 2 actuel (2006-2010) : amélioration des conditions nutritionnelles, stabilisation de la prévalence de l’obésité chez l’enfant… Mais il a également reconnu l’«augmentation des inégalités entre les catégories sociales, [… ] l’évolution des modes de vie, des pratiques alimentaires et sportives» et donc la nécessité «d’innover encore» et de «réorienter certaines actions».
Un rapport doit être remis mi-décembre 2009 et ces travaux s’inscriront dans le volet obésité du PNNS 3. Dans ce contexte, Une vingtaine de sociétés médicales d’experts et de spécialistes (dont l’AFDN, Association français des diététiciens nutritionnistes), regroupées au sein de la Société française de santé publique (SFSP), ont établi 17 chantiers prioritaires qu’ils ont proposés à la Commission. Elles estiment l’information et l’éducation «nécessaires», mais «insuffisantes», pour agir