La dénutrition protéino-énergétique est une pathologie fréquente dans la maladie d’Alzheimer. À l’occasion du Medec, le congrès de la médecine générale qui s’est déroulé du 11 au 13 mars 2009 au Palais des Congrès de Paris, Catherine Clément, diététicienne au CHU de Rennes et membre de l’AFDN (Association française des diététiciens nutritionnistes) a fait un point sur la prévention et la prise en charge de la dénutrition chez ces patients. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, la dénutrition protéino-énergétique est un état pathologique qui concerne de nombreux patients, 30 à 40% à tous les stades de la maladie. Elle s’explique en partie par l’augmentation des dépenses caloriques en raison d’une déambulation fréquente et surtout par la diminution des apports nutritionnels. Au cours de la consultation diététique, de nombreux thèmes sont abordés (équivalences nutritionnelles, textures des repas, idées reçues, méconnaissance des besoins…). Le diététicien apprécie les apports caloriques mais aussi l’équilibre alimentaire.
Cet entretien est également l’occasion d’informer, de rassurer, de déculpabiliser et de valoriser les aidants sur lesquels le diététicien va se reposer pour le suivi quotidien après une première formation. La diminution des apports caloriques est liée à l’oubli des patients de manger, les effets d’une dépression, la texture des aliments qui n’est plus adaptée en raison des difficultés à mâcher. Sans oublier les médicaments qui modifient le goût, les régimes abusifs en cas de surpoids ou diabète.
Parois, une consommation insuffisante en protéines est fréquente par méconnaissance