«Depuis mes époques culottes courtes et marmiton, jusqu’à mes époques baroudeur trublion, j’ai croisé sur le chemin, «l’Homo culinarus» et son évolution.
Dans les années 60, le cuisinier pratiquant, à tendance stakhanoviste.
Dans les années 70, le cuisinier intermittent, à vocation transatlantique.
Dans les années 80, le cuisinier diva à forte propension Egaultmillaucentrique.
Dans les années 90, le cuisinier édulcorant, à tendance virtuelle.
Dans les années 2000, à l’aube de la décennie nouvelle, la gestion drastique du temps voit arriver l’ère du cuisinier d’assemblage.
Le grand cuisinier de 2010 sera probablement un équilibriste des saveurs et un opportuniste des gourmandises tarifiées.
Le théâtre de la gourmandise va prendre un coup de jeune, car toute époque charnière s’inscrit en creux, tombeau d’un passé révolu et berceau d’une époque à découvrir».