Les concours de cuisine se sont multipliés en restauration collective depuis 20 ans. Doit-on y voir l’effet d’une mode, ou d’un jeu stérile afin que les chefs de collectivité se donnent l’illusion qu’ils travaillent encore en restauration commerciale ?
Bien au contraire, la multiplication des concours correspond au besoin des chefs de collectivité de ne pas perdre la main avec les bases qu’ils ont apprises et maîtrisées. Ils correspondent aussi avec un besoin de se dépasser, d’aller plus loin que le quotidien, de se remettre en question. Et cet effort, cette remise en question et cette recherche du dépassement constitue ce qui est nécessaire à une profession pour qu’elle s’améliore. Si la gestion est fondamentale en restauration de collectivité, il n’en reste pas moins que le savoir faire fondateur reste la cuisine et la satisfaction du convive par le goût et les saveurs. En travaillant un concours, le cuisinier se pose la question majeure : comment atteindre la satisfaction de ce consommateur ? Car la quantité du nombre de convives n’enlève pas au cuisinier consciencieux l’envie de faire plaisir aux autres, base du métier.