Depuis une quinzaine d’années, les cours, stages, ouvrages et les émissions télévisées consacrées à la cuisine se multiplient. Alors que le temps consacré aux repas et à leur préparation a diminué au profit d’activités ludiques ou culturelles, la cuisine comme loisir suscite chez certains une véritable passion. Beaucoup de Français souhaiteraient d’ailleurs aujourd’hui qu’on apprenne à cuisiner à l’école. Ce sont souvent les plus âgés qui constatent la perte du savoir-faire. Tous continuent bien sûr à demander que les jeunes générations apprennent les règles d’hygiène alimentaire, l’alimentation équilibrée, le goût et la diversité des produits. Mais nombreux sont ceux qui voudraient aussi que l’on se préoccupe de l’apprentissage de la cuisine lui-même. Pourtant, pour certaines personnes, la cuisine reste une corvée comme chez les 15-24 ans. Les plus défavorisés se sont détournés de l’acte de cuisiner et sacrifient beaucoup au «tout prêt». Depuis un an toutefois, la hausse des prix ralentit les achats de produits alimentaires transformés. Les enquêtes du Crédoc révèlent que dans un contexte économique difficile, le savoir-faire culinaire est de plus en plus recherché. Pour les foyers les plus modestes, ce serait un moyen efficace de faire des économies. Pour d’autres, ce serait un moyen de mieux manger. Parfois aussi, un moyen de dissiper l’inquiétude liée aux messages nutritionnels contradictoires. Et enfin un moyen d’entretenir la convivialité.
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