Le mot «halal» se traduit par «licite». Il définit, dans l’Islam, ce qui est permis pour le Musulman. Une certification «halal» de la viande, attribuée par un organisme agréé, indique que la méthode d’abattage rituel a été respectée. C’est non sans difficulté que la nourriture halal se développe en France.
DIVERS OBSTACLES
La laïcité est l’un des piliers de la société française. La cuisine fait quant à elle partie de la «religion païenne française», elle est ancrée dans la culture nationale et chaque région est fière de ses plats traditionnels. La culture française inclut également de grands repas où un même plat est partagé par tous au-delà des différences.
On peut aussi noter que deux produits ont une place singulière dans la culture gastronomique française : le vin et le porc. Or ce sont ces deux ingrédients que les musulmans ne consomment pas.
DES EXIGENCES
La communauté musulmane française a commencé à avoir des exigences dans les années 90, dont celle de pouvoir trouver des nourritures rituelles dans les espaces publics comme les cantines et les restaurants généralistes. Elle demande même parfois que les produits porcins, considérés comme impurs, soient supprimés de ces endroits. Des voix s’élèvent depuis les années 2000 et certaines évoquent une montée des «communautarismes».
UN RITUEL MECONNU
La plupart des Français interrogés sur le sujet accepteraient de manger halal. Mais lorsqu’ils découvrent ce que cela signifie, ils ne sont plus que 33 % (sondage IFOP).
Une nourriture «halal»