À l’issue de son congrès, les 7 et 8 novembre derniers, à l’Unesco à Paris, Gérard Apfeldorfer, le président de Gros (Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids) a souhaité faitre part de son agacement face à la politique nutritionnelle du gouvernement en général et le PNNS en particulier. Pour l’association, cette politique relève «ni plus ni moins d’une morale, distinguant le bien du mal, les bonnes conduites approuvées par les autorités compétentes, et les conduites déviantes». Pour Gérard Apfeldorfer par exemple, la campagne «mangez 5 fruits et légumes par jour», «mangez moins sucrés, moins gras, moins salé» revient à établir des catégories morales entre les aliments : «Le gras, par exemple, est devenu immoral et ne peut plus être vanté, ni même présenté en tant que tel», ce qu’il condamne. Cette diabolisation des aliments conduit selon lui à la stigmatisation de ses consommateurs : «La création par les pédiatres de nouvelles normes, où l’on appelle «obésité degré 1» ce qu’on appelait auparavant «surpoids» aura permis d’augmenter brutalement et artificiellement le nombre d’enfants «obèses», de dramatiser la situation et de justifier la moralisation et la diésélisation de l’alimentation. Les enfants des écoles n’ont désormais plus le droit d’apporter un goûter à consommer durant les récréations et la leçon leur est faite du diététiquement correct dès le plus jeune âge». Par ailleurs, obliger les industriels de l’agro-alimentaire à insérer ces messages dans leurs publicités conduit à créer, selon lui, autant
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