A l’occasion de son 35ème anniversaire, l’Institut français pour la nutrition (IFN) a fait paraître l’étude d’un spécialiste de l’analyse des marchés et des tendances de consommation, Olivier Géradon de Vera, qui a fait le point sur les évolutions des comportements des consommateurs des Français de 1970 à nos jours. Pour Olivier Géradon de Vera, cette évolution est liée à trois facteurs. D’abord, à l’évolution du pouvoir d’achat qui a doublé entre 1970 et l’an 2000. Ensuite, à la diminution de la part relative des achats de produits alimentaires de grande consommation dans le budget des ménages : en 30 ans, cette part est passée de 26 % à 18 %. Enfin, «l’émergence progressive d’un arbitrage entre le pouvoir d’achat et le vouloir d’achat». Entre 1970 et 1995, «la consommation a non seulement augmenté, mais elle a été mythifiée», indique l’analyste. Une période qu’il appelle «l’existentialisme du caddy». La deuxième période va de 1995 à 2007. Des arbitrages apparaissent nécessaires entre trois variables qui ont une limite (les ressources, le temps, la santé) et une quatrième, le plaisir, qui est sans limites. Le consommateur est voué désormais à naviguer entre tentation et frustration. Enfin, la troisième étape, depuis 2008, serait celle de «la fracture». Le consommateur prend conscience du prix de l’énergie et de son augmentation.
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