«Lorsque je sortais avec mes amis, j’étais souvent frustré de ne pouvoir manger que du poisson alors qu’eux dégustaient du magret de canard. Notre restaurant permet à tout le monde de se faire plaisir au restaurant…», explique Kamel Saïdi qui, avec son frère Sofiane, a ouvert en 2007 le premier restaurant halal gastronomique de Paris. Face au succès de cet établissement situé dans le 11ème arrondissement, les deux frères se retrouvent depuis février à une deuxième adresse, dans le 12ème. «Même carte, même esprit, même ambiance… nous avons réalisé une copie conforme».
Ces deux restaurants proposent de la «gastronomie française halal». La carte est entièrement halal et le client ne peut pas consommer d’alcool. Une offre alternative est proposée comme de la bière sans alcool Moussy par Kronenbourg et Fayrouz par Heineken. La viande provient d’abattoirs qui respectent le rite, en passant par des fournisseurs de Rungis ou indépendants qui ont leurs propres sacrificateurs. «Nous faisons attention à la traçabilité et sommes certains que ce que nous proposons ici est autorisé. Beaucoup de restaurants se déclarent halal alors qu’ils ne le sont pas vraiment. C’est un climat de confiance qui doit régner entre les clients et les restaurateurs», précise Kamel Saïdi.
Entre 80 et 90 % des clients des Enfants Terribles le sont parce que le lieu est halal. L’enseigne est présente sur des supports ciblés comme parishalal.com ou des magazines maghrébins. Mais rien n’évoque l’aspect halal, ni sur la façade,