A Venise, il n’y a qu’un seul restaurant étoilé alors que la ville, joyau architectural est l’un des tout premiers sites touristiques mondiaux, offre quatre palaces et une dizaine d’hôtels quatre étoiles. Et de plus, ce restaurant se trouve loin des quartiers de référence, obligeant les gastronomes à marcher avant de le découvrir dans une toute petite rue sans attrait particulier.
La restauration à Venise est beaucoup plus tournée vers la sandwicherie, qui a connu, durant les dix dernières années, un essor étonnant autant en diversité d’offre qu’en sites de distribution. De même Venise privilégie le petit bistrot traditionnel qu’est la trattoria.
Une option d’originalité
Ce second type de restauration, s’il garantit un honnête niveau culinaire moyen, pêche par un manque total d’originalité. La véritable trattoria, qui a d’ailleurs perdu une partie de sa clientèle du midi au profit de la sandwicherie, se trouve d’ailleurs plutôt en phase de récession. Curieusement, la pizza, qui était quasi absente de Venise il y a trente ans, est apparue, poussée
La cuisine vénitienne, qui a de belles traditions maritimes et d’intéressants produits provenant de la lagune (couteaux, crabes mous, clovis), s’est embourbée dans un manque cruel de dynamisme culinaire. A force de glorifier la tradition, on la caricature et on la trahit, par facilité et