
A plusieurs reprises, le magazine Le Chef a mis en garde ses lecteurs sur la gageure impossible de la transparence souhaitée par l’amendement Siré, au nom de la protection du consommateur. Préciser les conditions d’élaboration d’une assiette ? Impossible car il faudrait déterminer le début et la fin de l’intervention d’un chef sur ses plats. Et à l’impossible, nul n’est tenu. Pas même les organisations professionnelles que les pouvoirs publics ont mobilisées sur le sujet. Quant au gage de sécurité et d’hygiène : tout est déjà dans les textes réglementaires. Alors l’amendement est-il le pivot d’une loi redondante et vaine ? Le Chef a sondé certains grands acteurs mobilisés autour du projet Siré, qui, à la veille des élections présidentielles, se fait très discret…
Jean-Pierre Chedal président des restaurateurs du Synhorcat
En tant que restaurateurs, nous avons un devoir de transparence sur les produits que nous fabriquons. L’amendeÉment Siré va vers une information auprès du consommateur signalant qu’un restaurateur est réputé cuisiner donc doit transformer ses produits sur place pour servir ses clients. Ce qui favorise le rapprochement du couple métier/produit. En effet, la sécurité alimentaire n’a jamais été élevée à un tel niveau, en France. Mais comme pour toute chose tout dépend de l’usage que l’on en fait.
Le Synhorcat souligne que cet amendement à une qualité : celle de clarifier le métier de chacun (moralisation des métiers, qualification DCFA pour les jeunes, menu