
Quelques dizaines de variétés de fraises sont aujourd’hui cultivées en France, soit en pleine terre soit en hors-sol. En France, le hors-sol est aujourd’hui pratiqué sur 50 % des surfaces cultivées. De nombreux fraisiculteurs ont effet choisi ce mode de production, parfois en complémentarité avec la pleine terre afin de faire face aux nombreuses contraintes du métier. Avec, pour certains, le défi de produire en hors-sol des fraises aussi bonnes que les fraises de pleine terre que de nombreux petits producteurs fournissent en circuit court aux restaurateurs.« Le Périgord, principale région de production de fraises en France, explique Christian Pineaud, gérant depuis 2002 de la société Les Délices de Mady en Dordogne (un collectif de sept producteurs de fraises et fruits rouges), a perdu 50 % de ses exploitations de fraises en l’espace de 10 ans. Les fraisiculteurs qui partent à la retraite ne trouvent pas de repreneurs. » Le métier, exercé de façon traditionnelle, est en effet pénible et contraignant (il faut être présent tous les jours pour arroser). Enfin, il n’est pas rentable : il nécessite beaucoup de main-d’œuvre, très chère en France, beaucoup plus qu’en Espagne, en Belgique, en Allemagne qui emploie des Polonais ou qu’en Hollande qui remplace dans ses serres la culture des tomates par celle des fraises. La solution pour les