Pour la troisième année, le chef doublement étoilé Olivier Nasti a organisé en Alsace son Festival de la Chasse, désormais accompagné d’une première mondiale : le Championnat de la Tourte de Gibier. Rencontre avec un chef devenu porte-voix du sauvage et de la saisonnalité.
Comment est né le Festival de la Chasse ?
Olivier Nasti : L’idée est venue de cette période où tous les gibiers arrivent en même temps. À partir de septembre, arrivent successivement les gibiers à plumes et à poils, venus d’Europe, de France et de ma région. C’est compliqué de tout travailler simultanément, alors j’ai imaginé un format : chaque semaine, un thème. On commence par la brasserie, puis les plumes, puis le lièvre à la royale, puis les poils… L’objectif était de dynamiser ce moment de l’année.
Y avait-il aussi un enjeu économique dans cette création ?
O.N. : Oui, aucun doute. Septembre et octobre sont d’excellents mois, puis novembre peut être beaucoup plus calme avant Noël. Le festival permet de stimuler cette période. Et puis, après le confinement, l’envie de proposer, de valoriser, de
transmettre a explosé. Je ne sais pas si c’est un combat, mais j’avais une envie profonde de montrer quelque chose.
Comment défendre la viande à une époque où la protéine animale est remise en question ?
O.N. : Je n’ai jamais eu de posture militante ou commerciale. Mais
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