La chaleur estivale dont nous avons bénéficié en août cette année a été très favorable à la maturation des raisins, les grappes furent mûres et saines. L’état sanitaire absolument parfait des grappes est un élément notoire de ces vendanges qui rappelle les vendanges de 1976. D’après Jean-Paul Gandon, ce climat chaud et sec nous permettra de déguster des vins ronds et, pour certains crus, relativement équilibrés avec une mousse parfaite, c’est-à-dire abondante et toute en finesse.
Parlons plus précisément des trois grands crus qui composent les vins de champagne.
Les chardonnays de grands crus
Cette récolte 2009 contient des similitudes fort présentes avec celle de l’année 1989. Cette comparaison est possible, principalement, en raison du millerandage. Ce phénomène représenté par la formation de petites graines modifie la constitution des vins. La charge tannique et l’acidité des grands crus de Chardonnay est alors plus faible ou plus importante. Ces vins sont donc plus riches et plus puissants. C’est ce qui est à observer cette année.
Les pinots noirs
La culture des pinots noirs, elle, fait penser à de très belles années. Les vignes ayant tardé dans leur maturation, sont plus chargées et plus généreuses, mais manquent peut-être légèrement de concentration. Les vins restent cependant équilibrés avec une belle expression de fruits.
Les pinots meuniers
Dans certaines situations, les pinots meunier peuvent être un peu dilués car la récolte fut très abondante. Pour Jean-Paul Gandon, ces pinots meuniers lui semblent avoir des caractéristiques plus proches des pinots noirs de