Tout d’abord, le vin constitue un secteur clé pour l’économie nationale. Sachant que la production agricole française se monte à 57,1 milliards d’euros, le vin y participe à 16,5 %, davantage que les céréales, les bovins et l’aviculture. Sur ces 9,4 milliards d’euros de production viticole, 5,6 milliards sont exportés. Cette exportation de vin n’a cessé de progresser de 1989 à 2000, passant de 3 milliards d’euros à 5,9 milliards. Depuis, cette exportation a baissé, fluctuant de 5,4 à 5,8 milliards d’euros.
Le vin est un secteur important pour la balance commerciale du pays car les importations de vins étrangers sont particulièrement faibles.
Lente concentration et domination du négoce
En plus de l’intérêt » devises « , le vin a un impact positif sur l’économie nationale au niveau de l’emploi, bien que la population totale occupée par ce secteur reste difficile à évaluer. Au recensement de 2000, l’Insee dénombrait 239 500 actifs dans le secteur vinicole, sans compter les saisonniers des exploitations ni les travailleurs du négoce, ni les distributeurs (courtiers et agents). En plus, on répertorie 5 300 cavistes dont 4 640 indépendants.
Si l’on ne retient que les exploitations spécialisées en viticulture, on en comptait 83 658 en 2003, soit 9 620 de moins qu’en 2000. La majorité (55 738) produisant des AOC. Ces exploitations, si elles sont moins nombreuses, sont plus étendues. Entre 1988 et 2003, leur superficie moyenne est passée de 3,4 hectares à 7,4. Un doublement salutaire mais qui laisse