Malgré ses bons résultats au collège, Benoît Gelin, à 15 ans, voulut aller en apprentissage en restauration. Ses parents, surpris, constatèrent qu’il s’adaptait merveilleusement à son nouveau métier grâce à un maître d’hôtel passionné de vins qui sut l’initier à son art. De la Belle Etoile à Niort, il rejoignit le double étoilé, le Choiseul, à Amboise où il rencontra encore un chef sommelier capable de transmettre sa passion. Dans le même temps, il passa à l’école hôtelière de Tours une spécialisation en sommellerie. «Vincent Masson m’a donné beaucoup de son temps, et c’est cela qui a rendu mes études fructueuses.» Après un passage rapide en Grande-Bretagne, il trouva sa place au Fitz Roy à Val-Thorens. Avec des saisons très étendues, il eut du mal à trouver des postes très brillants en été, mais il se plut auprès de François Prudent, le directeur très qualifié de l’hôtel. Il put passer deux étés à la Bastide de Capelongue, autre propriété des Loubet dans le Luberon, ainsi qu’à la Réserve à Albi. Mais c’est au Fitz Roy, avec un directeur passionné de vin, qu’il donna toute la mesure de son talent naissant, enrichissant la carte de nombreuses références, la faisant passer de 300 à 1 200 références. Après cinq ans de cette pratique professionnelle, il eut la capacité d’intégrer une belle maison de référence dans une région viticole, l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion.
Une maison qui progresse régulièrement
Benoît arriva avant la grande mutation