Jean-Bernard Larrieu, 45 ans, a repris le domaine paternel en 1985. «J’ai progressivement orienté l’exploitation de la polyculture à la seule vigne tout en quittant la coopérative et en créant un atelier de vinification». la surface a été progressivement portée à 17 ha, avec un travail certifié biologique depuis trois ans pour une production approchant les 80 000 bouteilles. «Nos terrains sont des côteaux escarpés faisant face aux montagnes et donc au sud, à des altitudes variant de 250 à 400 mètres. Ici, on dit qu’un bon vin doit voir les Pyrénées». Une exposition qui apporte lumière et chaleur.
Petit et Gros Manseng
Les pentes les plus difficiles sont organisées en terrasses portant chacune un rang de vignes. «Nos terroirs sont argilo-limoneux avec des galets cimentés par l’argile». Ils sont suffisamment drainants et pentus pour que l’apport d’eau, 1 200 mm par an, soit maîtrisé. Le palissage est très élevé pour présenter à la photosynthèse une surface maximale.
L’appellation repose sur les gros et petit mansengs, le courbu et le camaralet. «Le courbu apporte des arômes, de la souplesse et une faible acidité. Le caramalet arrive à maturité à 12° et offre des notes poivrées. Les dominants sont les mansengs, qui apportent de la vivacité et un équilibre entre la liqueur et la fraîcheur. C’est le petit manseng qui permet de réaliser les meilleurs moelleux».
Ils se prêtent à des vendanges tardives, en général vers le 5 ou le 10 octobre. Ce