A l’adolescence, le fils Lucas cherchait encore sa motivation. « Mais, à 16 ans, un stage chez un viticulteur alsacien m’a montré que le vin pouvait être approché de manière différente et que ce métier permettait de s’exprimer et de s’ouvrir« . Il acquiert les bases à travers un Bac pro dans un lycée de sa région. « J’ai alors complété ma formation par des stages en Bourgogne, en Beaujolais et même en Allemagne, dans le Palatinat, où un grossiste m’a fait goûter de nombreux vins, dont de grands bordeaux« .
Créé par son grand-père après-guerre, le domaine a été développé en surface par son père, André, pour atteindre aujourd’hui 10 ha répartis sur trois communes, Andlau, Barr et Mittelbergheim. « Comme nous sommes sur un champ de fractures, nos terroirs sont très variés, avec du granit, du grès argilo-calcaire, du limon. Nos expositions sont également très variées, les grands crus, Wiebelsberg, Kirchberg et Zotzenberg, étant toujours tournés vers le Sud-Sud-Est« .
Des différences objectives
Cette variété produit des différences objectives qui justifient de travailler une vingtaine de cuvées tous les ans. Tous les cépages sont cultivés, avec une dominante de riesling, d’auxerrois (pinot blanc) et de sylvaner. « Les terroirs sont cités sur les étiquettes, sauf sur nos vins de plaine qui sont plus classiques. Nous ne sommes pas là pour vendre du cépage, mais pour valoriser nos très beaux terroirs, qui, eux, ne peuvent être reproduits. Nous