Cette année, fait exceptionnel, ce sont deux sommeliers qui ont été élus par leurs pairs, sommeliers de l’Année 2006, a égalité de voix. Tous deux sommeliers de grandes maisons bourguignonnes triple étoilés. Fabrice Sommier de chez Georges Blanc et Eric Goettelmann de chez Bernard Loiseau.
Les votes des professionnels se sont portés sur des hommes de terrain, officiant dans des grandes maisons de référence, aux caves particulièrement riches et à la clientèle d’exception. Un coup d’éclairage sur les qualités d’accueil et de conseil ainsi que celles de gestion.
Philippe Faure Brac qui remettait les trophées a eu aussi les mots justes en citant un passage du Dictionnaire amoureux du Vin de Bernard Pivot, décrivant à merveille la complexité de ce métier et les extraordinaires capacités intellectuelles et comportementales qu’il exige : « Tout cela exige la possession de quels instruments ? Oh, trois fois rien, un oeil de peintre, un nez de botaniste, le palais de Carême, la mémoire d’un historien. Avec cette singularité, la mémoire du sommelier-champion, de se rappeler le goût de milliers de vins passés en bouche, une fois, trois fois, dix fois…Chaque jour, comme un pianiste, le sommelier fait ses gammes avec des vins, répète, reprend, crache, note, flaire, déguste, recrache… Fait passer dans sa tête ce que lui disent son nez et sa bouche… Exploite, travaille, entretient une aptitude, un don. Le don du vin. Plus le don