Marco Pelletier, dont les parents travaillaient dans l’industrie à Montréal, s’orienta tout naturellement vers un diplôme technique en génie civil. Mais son attirance pour l’Europe le détourna de cette carrière toute tracée. En vacances en France, il se retrouva à Epernay où il prit un poste de serveur. Là, il connut des vignerons qui l’accueillirent et lui firent connaître l’ambiance des vendanges. Il fut saisi par l’amour de ce métier dur, complexe, mais si chaleureux et vivant. A son retour au Canada, le génie civil lui parut bien froid. L’été suivant, il revint pour les vendanges en Champagne, puis décida de changer d’orientation. Le temps d’avoir des papiers pour travailler en France, il passa un diplôme de la meilleure école hôtelière du Québec avec mention sommellerie, et décrocha même une bourse pour travailler dans un Relais et Châteaux. Il eut la chance d’atterrir à Brantôme chez Régis Bulot. Celui-ci, après une première mise en jambe en gastronomie française, l’aida à intégrer un double étoilé parisien. Il resta quatre ans chez Michel Rostang comme adjoint d’un grand professionnel. Cette longue acquisition de savoir-faire, à l’ancienne, lui donna l’étoffe de postuler dans une brigade de choc, le Taillevent, dont la cave est une référence.
Taillevent, l’école de rigueur
Il devint chef sommelier en remplacement de Nicolas Bonnot qui prenait les Caves Taillevent (avant de devenir le dégustateur de Metro). Ces années furent une école de rigueur et un énorme défi du fait du niveau