Depuis quelques années, les chefs étant devenus des stars ou des figures des magazines people, les articles, dossiers ou livres enquêtant sur la face cachée de la restauration gastronomique fleurissent, dans l’espoir de ventes importantes poussées par un vent de scandale. Food Business ne déroge pas à la médiocrité de ce genre d’ouvrages. Sur 300 pages, les 171 premières sont consacrées à une autojustification des chroniqueurs et journalistes gastronomiques. Avec comme point de départ le décès de Bernard Loiseau.
Ensuite les auteurs essaient de tenir leur promesse, donner des révélations croustillantes ou scandaleuses sur le revenu des grands chefs et leurs liens «troubles» avec l’industrie agroalimentaire. Mais comme l’ouvrage s’appuie sur des chiffres connus et publiés, les révélations n’étonnent personne. Le tout est assez enfantin dans sa démarche, se situant au niveau culturel de ses auteurs, c’est-à-dire fort modeste.
On peut résumer le livre à ces remarques de comptoir. «La mort de Loiseau… on n’y est pour tien, c’est pas nous. Nous les journalistes gastronomiques, on est des gens biens. Les chefs ont tort de nous critiquer.»
Seconde partie : «Vous savez… il y a des chefs qui gagnent de l’argent, et même beaucoup d’argent ! C’est un scandale.
Nous quand on les aide à écrire leurs livres – qui se vendent trop bien – ils ne nous payent pas assez !»
Troisième partie : «Vous savez, les chefs, ils ne s’aiment pas autant qu’ils veulent le