Thierry Marx est un homme de rupture, celle qu’a pu connaître la restauration à l’époque de la Nouvelle Cuisine. Il n’est pas plus iconoclaste que ces chefs qui, il y a trente ans, ont changé le profil de la cuisine française. Mais il sait rester modeste et se place dans la filiation des Pierre Gagnaire, Michel Bras et Olivier Roellinger qui ont donné à l’étranger une image novatrice de la cuisine française et qui lui ont redonné son lustre créatif.
Pour cette raison, il a réagi lorsque plusieurs journalistes français ou anglo-saxons stigmatisaient un prétendu déclin de la créativité française, en lançant le mouvement de jeunes chefs, génération C. Il voulait ainsi apporter la preuve de la richesse française en matière de jeunes cuisiniers créatifs. « Nous avons compris que le débat était devenu planétaire et non plus franco-français et qu’il fallait réagir. Ce mouvement est un regroupement sur le plan de la camaraderie mais il a fallu lui donner un statut d’association afin qu’il ait les moyens d’une action structurée. » Formation professionnelle et échanges culturels furent les premiers axes de travail en association avec l’Académie culinaire du Japon (démonstrations à Ecully, à Ferrandi ou à Tokyo). » Ces jeunes chefs épris de novation ne se retrouvent pas dans le discours syndical, leurs centres d’intérêt sont différents, il fallait qu’ils trouvent d’autres territoires d’action. «
S’entourer d’expertises différentes
Dès le début de sa