Olivier Bontemps est venu à la cuisine par une prédisposition toute personnelle. Fils de deux enseignants de mathématiques et de philosophie, il a été poussé à faire des études. Il alla, pour faire plaisir à son père, jusqu’en maîtrise d’ingénierie hôtelière. Mais, depuis l’âge de 12 ans, il voulait être boulanger. Des vocations aussi enracinées sont rares. Durant ses études assez longues (deux années après le BTS), il avait eu la chance de traverser des stages de qualité. Pour son premier poste, Jean-Luc Lefrançois, dont il était le commis lors du concours du Coq Saint-Honoré, lui donna l’occasion d’intégrer la brigade du Crillon dirigée alors par Dominique Bouchet. Puis il intégra l’équipe des frères Pourcel au Jardin des sens. En pâtisserie, puis comme boulanger (il n’avait pas oublié sa première passion), enfin à la viande avec Laurent Pourcel. Il y resta trois ans et demi, participant à plusieurs festivals (Bangkok, île Maurice), à des ouvertures comme Sens, Saveurs de Tokyo et La Maison Blanche à Paris. Une grande ouverture sur le monde.
Ouverture sur le monde
Comme sa future épouse devait suivre les cours de l’école de la magistrature à Bordeaux, il passa chez Thierry Marx où il travailla durant deux ans et demi. Là encore, voyages professionnels et festivals, dont celui de San Sebastian. «Ces moments de festivals sont grisants car on se dépasse dans des pays que l’on peut ainsi découvrir sous un angle particulier.»