Introduite en Europe par les Romains, comme beaucoup de fruits et de légumes secs, et originaire d’Orient, la noix du Dauphiné était déjà, au Moyen Age, un élément important de la vie économique régionale. Elle ne devint culture intensive qu’à la fin du XIXe siècle ayant de nombreuses utilisations, particulièrement sous forme d’huile (éclairage par exemple). L’AOC couvre 27 cantons le long des berges de l’Isère sur 6 900 hectares. Plus de 700 000 arbres producteurs sont recensés. La noix de Grenoble est issue de trois variétés : la franquette, la mayette et la parisienne. La production est régie et contrôlée selon les règles de l’INAO. Par exemple elle ne peut être commercialisée à un calibre inférieur à 28 mm. Les vergers produisant des noix de Grenoble respectent des règles strictes comme la densité de plantation (100 m2 par arbre à partir de la douzième année et 8 mètres au moins entre chaque noyer). Une taille d’élagage est requise au moins tous les trois ans. L’irrigation par aspersion sur frondaison est interdite, comme l’utilisation de régulateurs de croissance. La date de la récolte (souvent à mi-septembre) est définie par l’INAO. Même le stockage est réglementé (en emballage aéré dans un local ventilé et jamais en remorque).
Les noix fraîches doivent avoir un taux d’humidité naturel supérieur à 20 %. Les noix sèches ne doivent pas excéder 12 %. Le