L’expression «rendre son étoile» devient de plus en plus courante. Elle est la retranscription simpliste et injuste pour le Michelin d’un revirement de stratégie culinaire ou de concept. Taper sur le guide est hors de propos puisque l’étoile a précisément pour but d’attirer l’attention sur la qualité. C’est toujours regrettable que des talents soient oubliés mais lorsque un chef est reconnu à juste titre, il est bon de savoir que son chiffre d’affaire en bénéficie. C’est qu’au moins le système marche dans le bon sens. Et c’est bien le cas avec le couple Delerue. Après l’obtention de l’étoile, le chiffre d’affaires a été multiplié par 2 et depuis il est resté à niveau. Sans que le prix des menus n’ait été augmenté, le ticket moyen n’a par exemple cessé de progresser. De 75 euros en 2002, il est passé à 95 euros aujourd’hui, vins compris. Refusant de la clientèle le week-end, le couple restaurateur a décidé début 2005 d’étendre la capacité d’accueil et de réaliser de multiples travaux de rénovation.
Un salon fumeur a déjà été adossé au bar. Autre nouveauté, la cuisine a été déménagée dans un local voisin racheté de manière opportune. Sur les 300m2 de superficie disponible, il en est exploité aujourd’hui la moitié. Les Delerue ont vu grand. Ils se sont servis de la cuisine comme d’un outil de communication. Illuminée de grandes baies vitrées,